Contrat de mariage

Contrats de mariage

Tout ce qu’il faut savoir

Le mariage est un engagement qui unit deux personnes pour partager leur vie. Cependant, il est souvent négligé que le mariage a des implications juridiques et financières importantes !

Pour protéger leurs intérêts, un contrat de mariage est essentiel. Dans cet article, nous expliquerons ce qu’est un contrat de mariage, pourquoi en faire un et comment le créer. Nous donnerons également des conseils pour choisir le régime matrimonial le plus adapté.

Un contrat de mariage est un document juridique qui permet aux époux de régler les aspects financiers et patrimoniaux de leur union. Il offre une sécurité juridique en cas de divorce ou de décès.

Il est recommandé de faire appel à un notaire spécialisé pour rédiger le contrat de mariage, en tenant compte de sa situation personnelle.

Le choix du régime matrimonial doit prendre en compte la protection du conjoint survivant, la gestion des biens en cas de divorce et la préservation de l’héritage familial.

En conclusion, le contrat de mariage est essentiel pour protéger les intérêts des époux. Faites appel à un notaire pour vous guider et choisissez le régime matrimonial le mieux adapté à votre situation.

Contrat de mariage : quels sont les préjugés ?

Passons en revue les idées reçues.

Ce n’est pas obligatoire : VRAI et FAUX

Si vous décidez de ne pas établir de contrat de mariage, soyez attentif : l’absence de contrat ne signifie pas l’absence de règles. Votre union sera réglementée par le régime matrimonial de droit commun, à savoir la communauté réduite aux acquêts, qui s’appliquera par défaut. Il est donc crucial de comprendre le fonctionnement de ce régime afin d’éviter les surprises désagréables.

C’est inutile et cher : FAUX

En général, le coût d’un contrat de mariage se situe entre 350 et 500 euros en moyenne. Cela comprend un droit fixe de 125 euros, ainsi que les frais liés à la rédaction du contrat, les honoraires du notaire, ainsi que les frais de procédure et de publicité. Bien que ce prix puisse sembler élevé, il est en réalité modeste par rapport au coût total d’un mariage ! De plus, il est encore plus abordable par rapport au coût potentiel d’un divorce, en particulier si les conjoints n’ont pas préalablement convenu de la répartition de leur patrimoine.

Cela ne concerne que les riches : FAUX

Peu importe l’importance de vos patrimoines respectifs au moment du mariage, ils sont destinés à évoluer. Ne tardez pas à protéger vos intérêts et ne vous attendez pas à être confronté à une situation difficile (comme une séparation ou un décès) pour le faire !

après le mariage, ce n’est plus faisable : FAUX

Rien n’est gravé dans le marbre. Vous pouvez signer un contrat de mariage après votre union, ou même modifier votre contrat si vous souhaitez changer de régime. Seule contrainte :  la modification ou création du contrat doit avoir lieu d’un commun accord, devant un notaire, au moins deux ans après le mariage.

Quelle utilité ?

Le contrat de mariage est un outil essentiel pour prévoir les conséquences financières et patrimoniales de l’union entre les époux. Il joue un rôle crucial dans la prévention des conflits liés à l’argent au sein du couple. Son utilité se manifeste à plusieurs niveaux :

  • Pour protéger le patrimoine de chacun des époux;
  • Pour faciliter la transmission de ce patrimoine;
  • Pour prévoir une organisation spécifique en cas de séparation.

Bon à savoir : en faisant un contrat de mariage, vous pouvez personnaliser le régime matrimonial de votre choix, en ajoutant des clauses spécifiques pour adapter les règles à votre situation. Par exemple: 

  • Si l’un des époux crée une entreprise, le contrat peut prévoir de la séparer des autres biens communs pour éviter tout conflit en cas de divorce.
  • Si l’un des époux a des enfants d’une précédente union, le contrat de mariage peut prévoir une clause permettant de garantir une part de l’héritage à ces enfants.
  • Si l’un des époux a une situation financière plus confortable que l’autre, le contrat de mariage peut prévoir une clause pour compenser les apports financiers.

En France, la rédaction d’un contrat de mariage est obligatoirement confiée à un notaire. Ce professionnel accompagne les époux dans la rédaction du contrat en fonction de leur situation patrimoniale et de leurs objectifs.

Les futurs époux doivent fournir des informations sur leur patrimoine respectif ainsi que leurs préférences en matière de gestion et de partage des biens. Le notaire rédige ensuite le contrat en prenant en compte à la fois les dispositions légales et les souhaits spécifiques des époux.

Il est essentiel de prévoir un délai suffisant pour la rédaction du contrat de mariage, car cela peut nécessiter plusieurs rendez-vous chez le notaire. De plus, le contrat doit être signé et publié à la mairie au moins 15 jours avant la date du mariage. Il est donc recommandé d’entamer cette démarche environ 2 mois avant la date prévue de l’union.

Quel contrat choisir ?

Régime communautaire ou de la communauté universelle

Dans le régime de la communauté universelle, tous les biens des époux sont considérés comme des biens communs, qu’ils aient été acquis avant ou pendant le mariage, ainsi que ceux reçus par donation ou succession. Les dettes contractées par l’un des époux, avant ou pendant le mariage, sont également communes.

En cas de divorce, tous les biens sont partagés à parts égales entre les époux.

En cas de décès d’un des époux, le patrimoine commun est réparti entre le conjoint survivant et les héritiers du conjoint décédé. Cependant, la plupart du temps, le contrat de mariage prévoit une clause d’attribution intégrale de la communauté au conjoint survivant. Ainsi, lors du décès, le conjoint survivant devient propriétaire de la totalité du patrimoine du couple.

Ce régime est particulièrement adapté à la période de retraite pour ceux qui souhaitent que le conjoint survivant conserve l’intégralité du patrimoine.

Régime séparatiste ou de la séparation des biens

Dans le régime de la séparation de biens, chaque époux conserve la propriété de ses biens acquis avant et après le mariage. Les dettes contractées par l’un des époux demeurent à sa charge exclusive. Il est possible d’avoir des biens communs, tels qu’un appartement, mais leur acquisition se fait alors en indivision, où chacun finance sa part.

En cas de séparation, chaque époux conserve ses biens propres.

En cas de décès de l’un des époux, le conjoint survivant reste propriétaire de ses biens propres et hérite d’une part du patrimoine du défunt selon les règles de succession habituelles, aux côtés des autres ayants droit tels que les descendants ou ascendants. Cependant, il est possible de modifier ces règles de succession en rédigeant un testament, en prévoyant une donation entre époux ou en incluant des clauses contractuelles spécifiques.

Le régime de la séparation de biens convient aux époux qui privilégient l’autonomie financière de chacun. Il est particulièrement adapté lorsque l’un des conjoints exerce une activité commerciale, artisanale ou libérale. Ce régime peut également être choisi lorsque les époux ont des enfants issus d’une précédente union. Cependant, il peut ne pas être approprié si l’un des conjoints n’a pas de revenus propres. Si ce dernier met fin à sa carrière pour se consacrer, par exemple, à l’éducation des enfants, il ne bénéficiera pas de l’enrichissement du ménage et risque de se retrouver sans ressources en cas de séparation.

Régime de la communauté réduite aux acquêts

Il s’agit du régime de droit commun qui s’applique automatiquement en l’absence de contrat de mariage. Dans ce régime, les biens acquis avant le mariage restent la propriété individuelle de chaque époux, appelés biens propres. Les donations ou héritages reçus pendant le mariage sont également considérés comme des biens propres. En revanche, tous les autres biens acquis pendant le mariage, tels que les achats, les revenus professionnels, ainsi que les revenus générés par les biens du foyer (loyers, intérêts, dividendes, etc.), sont considérés comme des biens communs. De plus, les dettes contractées pendant le mariage sont des dettes communes.

En cas de séparation, chaque époux conserve ses biens propres. Quant aux biens communs, ils sont répartis équitablement entre les ex-époux.

En cas de décès de l’un des époux, le conjoint survivant hérite de la moitié des biens communs. La succession légale s’applique à l’autre moitié des biens communs et aux biens propres du défunt, en fonction de la présence ou de l’absence d’autres héritiers tels que les enfants, etc. Cependant, il est possible de modifier la succession du conjoint survivant en l’augmentant ou en la diminuant. Comme dans les autres régimes matrimoniaux, ces aménagements peuvent être effectués par le biais d’un testament, de donations ou de clauses contractuelles personnalisées.

Le régime de la communauté réduite aux acquêts convient aux couples qui souhaitent partager une partie de leur patrimoine. Il est recommandé de le compléter par des clauses spécifiques afin de l’adapter au mieux à la situation de chaque foyer.

Régime de la participation aux acquêts

Ce dernier régime matrimonial est souvent méconnu. Tout comme le régime de la séparation de biens, il prévoit que chaque époux conserve la propriété de ses biens acquis avant et pendant le mariage, ainsi que les dettes contractées pendant le mariage qui restent à la charge exclusive de l’époux concerné. Cependant, lors de la dissolution de la communauté, les deux époux se partagent de manière égale l’enrichissement du foyer.

En pratique, en cas de séparation, l’ensemble du patrimoine des ex-époux est évalué et comparé au patrimoine qu’ils possédaient au moment du mariage. Si un enrichissement est constaté, il doit être réparti entre les deux conjoints. Cette régularisation se traduit par une créance de participation, qui peut être réglée soit par une somme d’argent, soit par l’attribution d’un bien.

En cas de décès de l’un des époux, la même règle s’applique. Les biens propres du défunt sont ensuite soumis aux règles de succession habituelles, à moins qu’il n’y ait des dispositions spécifiques telles qu’un testament, une donation ou des clauses particulières.

Ce régime convient aux couples qui souhaitent partager les fruits de leur patrimoine, sans pour autant mettre en commun leur patrimoine initial. Il est souvent accompagné de clauses personnalisées, permettant par exemple d’exclure certains biens de la créance de participation.

Voici les deux étapes essentielles à ne pas négliger avant de célébrer votre mariage :

Consultez un notaire spécialisé en gestion de patrimoine. Après avoir examiné votre situation familiale, vos besoins actuels et futurs, le notaire vous aidera à choisir le régime matrimonial le plus adapté à votre situation personnelle et à le personnaliser avec des clauses spécifiques. Bien que cela puisse sembler fastidieux, cette démarche vous évitera des préoccupations ultérieures.

Mettez à jour la clause bénéficiaire de votre contrat d’assurance-vie si nécessaire. En l’absence de dispositions spécifiques, la clause type prévoit que votre capital sera transmis par défaut, en cas de décès, « au conjoint, à défaut aux enfants nés ou à naître, vivants ou représentés, par suite de pré-décès ou de renonciation, à défaut aux héritiers ». Lorsque votre situation matrimoniale évolue, il peut être nécessaire de rédiger une clause bénéficiaire personnalisée. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec nos conseillers pour vous accompagner dans cette démarche.